L’UFC-Que choisir estime que les assureurs perçoivent des marges trop importantes sur leurs contrats d’assurance de crédit immobilier. L’association souhaite donc que soit instauré un droit de résiliation annuelle de ces assurances.
Selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir, l’assurance crédit immobilier est un marché très rémunérateur, trop ! Dans sa publication du 14 janvier, elle dit estimer de 40 à 50 % la marge des assureurs sur les contrats d’assurance emprunteur liés aux prêts immobiliers. Et près de 50 % de cette marge serait réalisée durant les cinq premières années de souscription d’un contrat assurance emprunteur. Aussi, le marché serait rentable quel que soit le profil de l’assuré. Bien évidemment, avec 69 % de marge, ce sont les jeunes emprunteurs qui seraient les plus rentables. Pour les seniors, la marge engrangée serait de 27 %.
D’importantes commissions pour les distributeurs
Autre point abordé par l’association : le coût des commissions versées aux banques distributrices des contrats d’assurance pret immobilier. Celles-ci empocheraient des commissions d’un montant allant jusqu’à 44 % des primes versées. D’après l’association, cela s’expliquerait par un réel manque de concurrence sur ce marché. Elle dénonce également la capacité et habitude des banques à jouer sur les délais pour parvenir à imposer leur assurance « maison ». Il faut savoir que les 9 plus importantes compagnies d’assurance captent ainsi 73 % des parts du marché.
L’UFC demande à l’état d’agir
Alors que l’examen du projet de loi sur la consommation (loi Hamon) touche bientôt à sa fin, l’UFC invite le gouvernement à prendre des mesures. Les parlementaires ont prévu un droit de résiliation de contrat d’assurance emprunteur possible pendant un an, à partir de la signature du prêt immobilier. Mais pour l’association, ce n’est pas suffisant : il serait préférable de permettre aux assurés une résiliation annuelle de leur assurance pret ainsi que d’interdire toute facturation de frais pour changement de contrat afin d’accroître la concurrence.